é ou er

Il s’agit de l’une des erreurs les plus communes de nos jours; quand utiliser « é » ou « er » avec les verbes se terminant en er?

En somme, il faut savoir quand utiliser le verbe se terminant en er dans sa forme infinitive (e.g. étudier) ou dans sa forme au participe passé (e.g. étudié(es)).

Par exemple, dans les phrases suivantes, comment écrire étudi(é/er)?

J’ai étudi() la médecine.
Je suis allé(e) étudi() la médecine en France.

Utiliser l’astuce Mordre / Mordu

Selon l’endroit où vous avez effectué vos études a l’école primaire, il est fort probable que ce petit truc, ou une variante, vous ait été enseigné.

Il s’agit tout simplement de remplacer votre verbe en er de votre phrase par le verbe mordre dans la phrase en question. Si la phrase fait du sens* avec mordu, il faut utiliser é. Si la phrase fait plutôt du sens avec mordre, utilisez er.

*Sens s’entend ici dans la manière de lire la phrase, et pas nécessairement dans le sens logique ou la signification de la phrase.

Ainsi, si l’on reprend notre exemple ci-haut, pour chacune des phrases, utiliser l’astuce nous permet de rapidement déterminer quelle orthographe employer :

J’ai mordre la médecine. X
J’ai mordu la médecine. Ok
J’ai étudié la médecine. Ok

Je suis allé(e) mordre la médecine en France. Ok
Je suis allé(e) mordu la médecine en France. X
Je suis allé(e) étudier la médecine en France. Ok

Comme vous pouvez le voir (ou lisez les phrases à voix haute si ce n’est pas immédiatement évident), il est maintenant facile de déterminer quelle version du verbe est correcte pour chaque phrase.

Bien entendu, il faudra également s’assurer de bien accorder le é – voir notre article sur le participe passé avec auxiliaire.


Les accords du participe passé employé avec l’auxiliaire être

Le participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe. Pour trouver le sujet du verbe, on pose les questions « qu’est ce qui? » ou « qui est ce qui? » avant le verbe.

Exemple :

La maison est bien construite.

« Construite » est le participe passé, il s’accorde avec le sujet du verbe. Pour le sujet, on pose la question « qu’est ce qui est bien construite? » la réponse c’est la maison.

Exemple 2 :

Michel et Maryse sont partis pour Paris. Qui est ce qui sont partis pour Paris?

Ce sont « Michel et Maryse ». Le participe passé partis s’accorde avec « Michel et Maryse ».


Le complément direct et le complément indirect du verbe

Lorsqu’on veut trouver le complément direct dans phrase, on pose les questions « Qui? » ou « Quoi? » après le verbe.

Exemples :

L’été prochain, nous visiterons la Côte-Nord.

Nous visiterons quoi? Réponse : La Côte-Nord. Donc, le complément direct est la Côte-Nord.

Sur cette Île, la nature nous avait montré de vibrants témoignages de la vie.

La nature nous avait montré quoi? Réponse : de vibrants témoignages de la vie. Donc, le complément direct est « de vibrants témoignages de la vie ».

Pour trouver le complément indirect dans une phrase, on pose, après le verbe, les questions « À qui? » ou « À quoi? ».

Exemples :

Fabien parle à ses amis.

Fabien parle à qui? Réponse : à ses amis. Donc, le complément indirect du verbe est « à ses amis. »

Pour le complément indirect, on peut poser aussi les questions « De qui? », « De quoi? », « Avec qui? », et « Avec quoi? », dépendamment de la préposition qui suit le verbe.

Exemples :

Fabien parle de ses amis.

Fabien parle de qui? Réponse : de ses amis. Donc, le complément indirect est « de ses amis ».

Exemple :

Il frappa à la porte.

Il frappa à quoi? Réponse : à la porte. Donc, le complément indirect est « à la porte ».


Les accords du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir

Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde en genre et en nombre avec le complément direct si celui-ci est placé avant le verbe. Lorsque le complément direct est placé après le verbe, le participe passé ne s’accorde pas.

Pour trouver le complément direct, on pose, après le verbe, les questions « Qui? » ou « Quoi? ».

Exemple 1 :

Les pommes que j’ai mangées hier étaient délicieuses.

J’ai mangé quoi? Les pommes. Donc, le participe passé « mangé » s’accorde avec « pommes » qui est le complément direct placé avant le verbe.

Exemple 2 :

J’ai cueilli des cerises.

Dans cet exemple, le participe passé « cueilli » reste invariable parce que le complément direct se trouve après le verbe. J’ai cueilli quoi? Des cerises. Alors pas d’accord.

Autres exemples :

La femme que Pierre avait rencontrée samedi dernier se prénomme Gisèle.

Pierre avait rencontré qui? La femme. Donc, le participe passé « rencontré » s’accorde avec le complément direct « femme ».

Elle a disparu.

Dans cette phrase, le participe passé « disparu » reste invariable parce qu’il n’y a pas de complément direct dans cette phrase.


Les accords du participe passé sans auxiliaire

Le participe passé employé sans auxiliaire joue le rôle d’adjectif et s’accorde en genre et en nombre avec le mot auquel il se rapporte.

Exemple :

Les pommes cueillies ce matin sont délicieuses.

Dans cet exemple, le participe passé est « cueillies », il s’accorde avec « pommes » qui est féminin pluriel.

Exemple 2 :

Émerveillées par la belle température, Marie et Jeanne s’en vont à la plage.

Le participe passé « Émerveillées » s’accorde avec Marie et Jeanne ».


La différence entre ce, cet et se…

« Ce » est un déterminant démonstratif qui se place toujours devant un nom.

« Cet » est aussi un déterminant démonstratif qui se place devant un nom commençant par une voyelle.

Exemple :

Ce livre est formidable.
Cet amour m’empêche de dormir.

Par contre, « Se » est un pronom personnel qui se place toujours devant un verbe.

Exemple :

Il se prend pour un pape.
Il pense se donner la mort.


La proposition incise

Vous avez déjà étudié différents types de propositions comme la proposition indépendante, la proposition principale, les propositions subordonnées etc.

Avez-vous déjà entendu parler de la proposition incise?

La proposition incise en est une généralement courte qui est insérée dans une autre proposition.

Exemple :

L’argent, dit-on, ne fait pas le bonheur.

Dans cette phrase, la proposition incise est le : « dit-on ».

La proposition incise peut être placée à l’intérieur de la première proposition au milieu de deux virgules ou bien à la fin de la première proposition précédée d’une virgule.

Exemple :

Je dois partir, je dois quitter cette maudite ville, lui disais-je.

Dans cet exemple, « lui disais-je » est la proposition incise.


Les homophones on et ont, et à et a

Les élèves du primaire, du secondaire ainsi que les étudiants du Cégep et de l’Université éprouvent généralement certaines difficultés avec le français. Pour corriger ces lacunes, il faut revoir souvent les notions déjà apprises dans le passé. C’est dans cette optique que je vais vous donner quelques règles à réviser.

Il faut être capable de différencier les homophones suivants : « On » et « ont », et « à » et « a ».

« On » est un pronom indéfini qui se place toujours devant un verbe dont il est le sujet.

Exemple :

On va au cinéma ce soir.
On ira faire notre shopping demain.

« Ont » est le verbe avoir à la troisième personne du pluriel.

Exemple :

Ils ont de l’argent.
Les élèves ont beaucoup apprécié la sortie.

Lorsque la lettre « à » prend un accent, elle est une préposition et elle se place devant un groupe nominal GN.

Exemple :

Je parle à ma mère.
Patricia rentre à Montréal ce soir.

Lorsque la lettre « a » n’a pas d’accent, elle est alors le verbe avoir à la troisième personne du singulier.

Exemple :

Il a la faveur du public.
Nicole a corrigé son erreur.


Complément direct et complément indirect

Dans la langue française d’aujourd’hui, il y a certains concepts qui sont erronés. Ainsi, on ne dit plus complément d’objet direct ou complément d’objet indirect. On dit tout simplement complément direct et complément indirect.

Dans le même contexte, on ne dit plus complément circonstanciel de lieu, de temps etc. On dit tout simplement complément indirect.

Exemple :

Je vais à Paris.

Pour Paris on aurait dit complément circonstanciel de lieu; maintenant, on dit complément indirect du verbe vais.


La différence entre les verbes se souvenir et se rappeler

Le verbe se souvenir exige un complément indirect et le verbe se rappeler un complément direct.

Exemple :

Je me souviens de mes vacances.
Mes vacances, je m’en souviens.

Je me rappelle mes vacances.
Mes vacances, je me les rappelle.

Dire je m’en rappelle est une erreur.


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